Début de la parabolisation

Mardi 17 septembre 2013 

Après une réunion, je file à l'atelier d'optique. Maintenant que les travaux sont terminés, on peut arriver à l'heure que l'on veut, car les gardiens n'ont plus besoin de nous accompagner en haut de la tour.

Comme j'avais déjà enlevé le gris de mon miroir (la surface est bien transparente, bien lisse), je n'avais qu'à travailler un peu pour avoir une forme bien sphérique. Après environ 25 minutes de travail, la vérification sur l'appareil de Foucault montre bien que mon miroir est prêt pour commencer la parabolisation ! Il y a juste un petit trou qui commence à se former au centre : cela arrive lorsque l'on fait des courses trop longues avec l'outil.

Pour éviter le creuser le trou central, je travaille donc "miroir dessus", c'est-à-dire que je fait faire des courses au miroir sur l'outil qui lui est fixe. Et pour paraboliser, je fais des courses en forme de W (le centre du miroir fait des W sur l'outil). C'est une forme particulière qui permet de donner une forme de parabole au miroir.

Après 3 rotations autour de mon poste de travail, il est déjà temps de vérifier ce que cela donne à l'appareil de Foucault. En effet, lors de la parabolisation, tout peut aller très vite : un travail de 2 minutes peut suffire à creuser le miroir ou créer un défaut. Il faut donc avancer doucement, descendre très régulièrement dans la salle du Foucault, mesurer, décider quelles courses faire pour les 5 prochaines minutes, et recommancer. C'est un peu du tatonnement !

Pour ma part, j'en suis resté à cette dernière mesure : mon miroir était super-sphérique ! Il me reste à fabriquer un cache pour faire des mesures quantitatives avec l'appareil de Foucault. Ce cache permet de visualiser seulement quelques zones du miroir, et donc de calculer la différence entre les rayons de courbure de chaque zone. De cette manière, on peut calculer ce qui nous sépare de la parabole parfaite !